Ma vie à marée basse
Qui regarde l’horizon
Repoussé
Par les doutes qui passent
Comme d’éternels poisons.Mon amour,
Quand nous ne serons plus
Que ces morceaux de bois flotté
Que l’on voit sur les plages
Échoués
Blancs, livides, évidés
De ce qui fut l’amour
Gisants, abandonnés,
Ventrus
Repus d’âmes perduesQuand nous ne serons plus
Que ce bruit immatériel
Ce murmure incessant
Que nul ne peut saisir
Il est déjà parti…
Je te parle du ressac
Du flux et du reflux
Des marées éternelles.
Alors que serons nous ?
Cette palpitation ?
De la mer, du ciel
Et de nos coeurs éteints ;
Cet envol fragile
Qui se meurt sous l’écume
Vers l’éternité
Vers l’oubli…
©Asphodèle-2014