J’aborde à des rivages
Inconnus
J’entre dans un monde
D’infinis
Et de lumières nues
Sans frontières
Ni cordes
aux poignets.
Quand j’écris…
Au coeur, une lumière blonde
D’école buissonnière, de liberté
Qui explose les barrières
Sans retenue.
Quand l’eau monte et déborde.
J’ignore jusqu’où les mots vont m’emmener
Où se poseront les oiseaux de couleur
Qui peuplent mes forêts
Intérieures.
Où se cacheront les douleurs
Autant que les rires ?
Pourquoi ici une larme que l’on n’attendait pas ?
Pourquoi là cette grâce désarmée ?
Ce que mon âme a retenu
Des errances passées
avance à petits pas,
Se transforme
Prend forme
Sous ma plume fébrile
Prompte à raturer
Avant de triturer
le fond de l’encrier…
C’est le frisson de l’inconnu
Jusqu’au moment où les mots
Enfin s’animent
Dansent et font la roue
Tels les paons bleus
De mon grand-père…
Enfin s’assemblent
Et légèrement tremblent
Pour retracer
Ce que je n’ai pas dit…
©Asphodèle – juin 2014